Le Cap Estel à Eze

Publié le 30/10/2017

Idée maline de détente et bien-être que celle de l’Happy Spa Week de la Côte d’Azur en novembre et test dans l’un des établissements partenaires, le Cap Estel.

La vue sur le Cap Estel.

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Quel est ce concept inédit et intelligent pour un bon rapport qualité/prix ?

La Riviera ne séduit pas que de mai à octobre et je dirai mieux : « On apprécie doublement sa beauté quand la foule a regagné ses pénates ! ». Lieu de villégiature plébiscitée de toute la gentry d’antan, la Côte d’Azur est synonyme de bien-être pour la qualité de ses hôtels et l’excellence de ses spas. Plusieurs hôtels de la Côte et de Monaco se sont ainsi fédérés pour proposer deux semaines de promotion et de découverte des spas du 20 au 26 novembre 2017 et du 19 au 25 mars 2018. Une occasion à saisir pour goûter au luxe des établissements et à la qualité des soins à prix compétitifs.

Quelques exemples

Au Métropole Monte Carlo, un séjour de 2 nuits pour 2 personnes avec petit déjeuner au restaurant Robuchon et 2 soins sur mesure by Givenchy de 90 mn au tarif de 1 120 €.

À La Réserve de Beaulieu, le forfait pure détente de 640 € comprend 2 nuits, 4 petits déjeuners, 2 soins par personne et par jour Maria Galland.

Aux Thermes Marins de Cannes, l’offre est de 2 nuits et petits déjeuners, 1 bain hydromassant, 1 enveloppement du corps, 1 soin visage Valmont de 35 mn pour 659 €.

Au Château de Berne le séjour de 2 nuits + 1 soin/personne à 990 €.

S’ajoutent d’autres prestations dans des établissements aussi prestigieux l’Hermitage Monte-Carlo, Le Mas de Pierre à Saint-Paul-de-Vence, le Majestic et le Martinez de Cannes, le Mas Candille de Mougins et d’autres encore ; tous les établissements offrant de plus l’accès à la piscine, aux hammam, sauna et fitness de leur spa.

Nous avons testé pour vous le Cap Estel

Le lieu est un petit bijou, un havre de paix qui mérite tous les superlatifs. La bâtisse de style florentin est située sur un promontoire rocheux en bout de cap, offrant une vue époustouflante à 300 ° sur la mer. C’est magique ; que vous soyez dans votre chambre, au restaurant, dans le jardin, à la piscine à débordement d’eau de mer, dans votre cabine de soin ! L’établissement étant petit (moins de 30 chambres-suites), il offre une réelle intimité.

La piscine du Cap Estel.

Propriété de Sud-Africains qui l’utilisent comme lieu de villégiature, cet hôtel de luxe est méconnu et s’apparente plus à une maison d’hôtes de prestige qu’à un hôtel. Normal donc que bon nombre de célébrités de Greta Garbo aux Pompidou en passant par Les Beatles, Catherine Deneuve, Robert de Niro, La Bégum y soient venus ou y viennent encore passer quelques jours en toute tranquillité.

À côté de votre chambre, le Cap Estel offre de grands salons ouverts sur la corniche, de beaux spécimens d’arbres, une plage privée, des œuvres d’art insolite interpellant le vacancier.

Le soin Sothys

Nous avons testé les cabines avec vue sur mer, les protocoles mis au point par la marque Sothys et la spa manager AJ Torres. Avant de profiter de la piscine intérieure d’eau douce, du hammam et/ ou du sauna ; un petit tour s’impose à la salle de fitness précédant le repos bien mérité d’un massage.

Sothys, la marque de cosmétiques et de soins choisie, est une référence dans l’univers professionnel de l’institut avec plus de 15 000 centres de beauté dans le monde. Cap Estel a sélectionné des soins signature qui lui sont exclusifs tant pour le corps que pour le visage. La parenthèse modelage ou enveloppement est personnalisable et permet ainsi une expérience inédite tant dans la gestuelle que dans la sensorialité.

L’intérêt du soin est que l’esthéticienne utilise des produits de professionnels que vous-même ne pourrez pas acheter dans le commerce et qu’elle suit un protocole spécifique à l’image des deux gommages et masques posés sur le visage, lesquels s’interposent dans le massage et l’acupression du programme Hydra3 Ha. Un extrait de bolet stimule la synthèse d’acide hyaluronique et la peau nettement plus hydratée apparaît plus jeune et repulpée. C’est donc là un traitement intensif et pas moins de 6 phases aident au regonflement tissulaire.

Seconde expérience sensorielle à La Table de Patrick Raingeard

Le pigeon du Lauragais.

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Dans la belle salle à manger fraîchement relookée de manière bien plus contemporaine dans des tonalités ton sur ton bronze clair agrémentées de lustres Murano et d’orchidées blanches ou à l’extérieur sur la terrasse et presque les pieds dans l’herbe ; la cuisine de Patrick Raingeard vous attend. Breton d’origine, ce chef pratique ici une cuisine méditerranéenne qui lui a valu d’être étoilé. Récompense fort justifiée par son parcours dans de belles maisons (L’Arpège de Passard, Ledoyen avec Maximin, l’Élysée Lenôtre, La Mère Poulard au Mont-Saint-Michel, Ladurée avec Pierre Hermé…) ; mais récompense surtout due à la qualité technique et créative de ses assiettes.

Parfaitement intégré dans le pays, Raingeard défend les produits de terroir locaux avec la sélection d’agneau de Puget-Théniers, d’huîtres monégasques, de citrons de Menton, de chapons et de loups sauvages pêchés en Méditerranée qu’il prépare avec force huile d’olive, herbes et légumes du petit potager de l’hôtel.

Le citron par Raingeard.

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Le jour de notre venue, était au programme pour démarrer, une courgette fleur à l’anguille et ricotta servie avec une huile qu’il affectionne particulièrement à l’olive et à la verveine. Voilà un mélange iode-végétal qui nous a agréablement surpris, le gras de la glace à l’olive complétant la note herbacée de la verveine (32 €).

Suivait un chapon (attention pas la volaille, mais un poisson local), servi avec céleri branche et betteraves flambées au Pastis (58 €).

Le menu continuait par un pigeon du Lauragais parfaitement cuit et rosé pour les filets, la cuisse étant plutôt confite à l’os. Il était accompagné de figues, d’avocats tièdes et de chorizo, ce dernier conférant une petite note fumée à l’ensemble (54 €).

Pour finir, un superbe dessert avec un citron moulé manuellement et proche du travail d’un certain Cédric Grolet du Meurice. Chapeau au chef pâtissier, Vincent Delhomme, qui maîtrise totalement ce dessert inédit et esthétique avec une coque qui s’ouvre sur une mousse puis une réduction de dés de citron confit. En bouche, l’explosion de l’agrume est fabuleuse et pour le rendre plus vert un doux et étonnant sorbet à l’estragon (23 €).

Nous vous avons donné ici des prix à la carte : si vous ne voulez pas trop « faire flamber la carte bancaire » ; optez pour les menus à 120 € pour 4 plats, 4 vins en accord (60 € en sus) ou 6 plats et vins à 150 € et 80 €.

Pour accompagner le repas, nous avions choisi des vins locaux.

En blanc, le Château Saint Martin « la promesse de l’ange » 2015, à 75 €, mais un des convives à notre table nous a fait goûter son vin, le Domaine de Gavaisson « Inspiration » 2014, à 85 €, qui était meilleur. Si vous voulez partir sur du vin rouge, le Pibarnon est un grand classique ! Mais prenez pour plus d’originalité le Domaine de la Tour du Bon « Saint Ferréol » 2011, à 145 € ! Dans le pays c’est souvent du rosé qui est servi surtout aux beaux jours : alors optez pour l’AOP Côtes de Provence 2016, Château Léoube « Secret de Léoube » à 75 € ou le Domaine d’Ott « Château de Selle », à 96 €.

LPA 30 Oct. 2017, n° 130u2, p.13

Référence : LPA 30 Oct. 2017, n° 130u2, p.13

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